Principale donnée probante : L’administration, à la naissance, d’une dose du vaccin contre l’hépatite B à tous les nouveau-nés (en plus de la vaccination systématique contre l’hépatite B) s’est avérée être un moyen très rentable de prévenir les décès liés à l’hépatite B parmi trois populations réfugiées en Afrique qui courent un risque extrêmement élevé d’infection par l’hépatite B. L’administration d’une dose à la naissance uniquement aux nouveau-nés dont la mère a obtenu un résultat positif à un test de diagnostic rapide était moins rentable que la vaccination automatique de tous les nouveau-nés. Ainsi, la vaccination universelle des nouveau-nés contre l’hépatite B doit rester une priorité dans les camps de réfugiés, malgré des besoins humanitaires concurrents.
Principale donnée probante : Les enfants vivant dans le camp de réfugiés de Yida au Soudan du Sud en 2013 présentaient un taux élevé de pneumonies probablement dues à la malnutrition, à la surpopulation et à un logement inadéquat. À l’aide de ces données, les CDC ont estimé que l’utilisation des vaccins Hib et pneumococciques chez les enfants de moins de deux ans dans le camp serait rentable dans tous les scénarios d’administration évalués. Médecins Sans Frontières (MSF) a fourni des services médicaux à ce camp de réfugiés et a constaté que l’administration de ces vaccins était faisable et efficace dans ce contexte.
Principale donnée probante : Dans une étude portant sur différentes stratégies de prévention des infections par hépatite B chez les nouveau-nés d’une population réfugiée birmane avec un taux d’infection élevé, l’administration d’immunoglobulines contre l’hépatite B à des nouveau-nés dont les mères avaient obtenu un résultat positif à un test de diagnostic rapide – en plus de vacciner tous les nouveau-nés avec une dose de naissance – a permis de prévenir deux fois plus d’infections chez les nouveau-nés que la vaccination seule, et s’est avérée rentable (alors que la stratégie actuelle consistant à ne fournir des immunoglobulines qu’après un test de confirmation en laboratoire ne l’était pas). Cette stratégie pourrait donc être envisagée pour des populations similairement marginalisées ou pauvres.
Principale donnée probante : Un examen complet de l’impact économique du choléra et de sa prévention a conclu que la vaccination à l’aide de vaccins oraux contre cette maladie peut être rentable, en particulier lorsque l’immunité grégaire est prise en compte et lorsque le vaccin est administré aux populations et aux tranches d’âge ayant des taux d’incidence élevés (p. ex. les enfants) et dans des régions avec des taux élevés de létalité due au choléra.
Principale donnée probante : Une étude utilisant des données épidémiologiques et économiques locales a montré que la vaccination des enfants âgés de 1 à 14 ans dans les bidonvilles à haut risque de Dhaka, au Bangladesh, à l’aide d’un vaccin oral contre le choléra, produit localement et fourni dans le cadre de campagnes périodiques, serait un moyen très rentable de lutter contre l’endémie du choléra – en réduisant l’incidence du choléra dans l’ensemble de la population de 45 % sur dix ans et en coûtant 440 à 635 $US par AVCI évitée. La vaccination de toutes les personnes âgées d’un an et plus réduirait l’incidence encore plus (de 91 %), mais elle serait moins rentable.